NOS ACTIONS
Les emballages écologiques
Nous ne trouvions pas de solution adaptée, alors nous avons créée la nôtre.
Actualisé de 1er mai 2021
Les emballages colis sont un véritable casse-tête pour les marques de vente en ligne dont nous faisons partie. La plupart des entreprises n’y accordent cependant peu ou pas d’importance. Lorsque l’on développe une activité guidée par l’éthique & l’écologie, notre conscience nous force à proposer les meilleures alternatives possibles pour chaque facette de notre entreprise.
Ainsi, après de nombreuses heures de réflexion, une idée a fait surface: Pourquoi ne pas récupérer les sacs de malt et de riz usagés utilisés par les restaurateurs & brasseurs de la ville de Lyon ?
Nous avons ainsi développé le premier emballage écologique upcyclé localement grâce à l’aide de différents partenaires lyonnais. On vous explique tout le procédé dans cette vidéo !
Le local est la clé
Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, nous devions devenir totalement indépendants et repenser nos méthodes d’approvisionnement.
Nous sommes donc partis à la rencontre des restaurants & brasseries de Lyon afin de leur parler de notre nouveau projet: la collecte des emballages usagés. Étonnés mais souvent emballés, plusieurs d’entre-eux se sont pris au jeu ! Sensibles aux questions environnementales actuelles, nous avons pu créer des partenariats sur le long terme.
Notre but est de rallonger le cycle de vie de cet emballage écologique sans augmenter notre impact. Nous ne créons pas de matière, nous utilisons l’existant, nous upcyclons localement.
Comment ça marche ?
1/ Nous nous déplaçons à vélo avec notre remorque en direction des enseignes des restaurateurs et brasseurs partenaires.
2/ Nous récupérons leurs sacs de malt et/ou de riz usagés.
3/ Nous rentrons à nos locaux pour inspecter et nettoyer les sacs individuellement.
4/ Nous emballons les commandes à l’aide des sacs revalorisés et nous réalisons des coutures à la machine à coudre pour fermer l’emballage.
Emballages upcyclés: les avantages
Pas de création de matière
Empreinte carbone quasi inexistante
Augmentation du cycle de vie d’emballages existants
Pas de volume d’air inutile dans les colis
Matière résistante pour toutes tailles
Merci à tous nos partenaires
On ne vous le dira jamais assez: Merci !
C’est grâce à vous et votre implication que ce projet est réalisable. Vous nous avez tout de suite épaulé et votre soutien est la clé de cette réussite.
- Platypus (vélo)
- Bières Georges (récupération en voiture – volume trop important)
- Brasserie Georges (vélo)
- Tom & Co (vélo)
- My Little Warong (vélo)
- Ninkasi (récupération ponctuelle en voiture lors de nos déplacements Lyon – Roanne)
Pourquoi
devons-nous repenser notre manière d'emballer ?
60%
Des colis sont livrés dans des emballages contenant au moins 1/4 de vide
505
MILLIONS
Le nombre d’emballages colis utilisés en France en 2017
14,3%
La croissance du marché du e-commerce en France en 2017
Décryptons les emballages disponibles sur le marché
Le Carton / Kraft
Utilisé par de nombreuses entreprises, le carton est un emballage qui comporte des qualités mais également des défauts. Pour créer des emballages en carton, on estime que l’énergie nécessaire est de 964 kg/tonne d’équivalent CO2.
Recyclable 5 à 7 fois, il permet de limiter la création de matière supplémentaire même si il faudra compter environ 10% de perte par recyclage. Ce même processus de recyclage induit un procédé long et des gaz à effet de serre conséquents, entre la collecte, le transport & la transformation. Une étude démontre que le recyclage du carton émet plus de gaz à effet de serre que sa création. En effet, les producteurs de carton utilisent des énergies renouvelables telles que la combustion qui émet du carbone d’origine biogénique. Mais ces émissions ne sont pas comptabilisées dans leur bilan carbone, donc faussent légèrement les résultats. C’est un peu déroutant….
Mais ce qui est intéressant dans le recyclage du carton c’est qu’il nécessite une consommation totale d’énergie 32,2% inférieure à celle du carton fabriqué à partir de matière première primaire.
Alors oui, recycler c’est mieux, mais il y a encore des efforts à faire puisque en France, seulement 65% des cartons sont recyclés.
De plus, sur 7 millions de tonnes de cartons recyclés par an en France, 30% ne sont pas recyclés sur place et se voient exportés en Europe mais également en Chine… Les centres de tri français débordent & ne suffisent pas pour couvrir tout le territoire.
Pour terminer, un problème de taille fait surface, l’utilisation de l’espace. En effet, l’emballage carton n’est pas adaptable parfaitement au produit. Ainsi, des espaces vides importants sont observés et atteignent dans certain cas 63 % du volume du colis. Ceci se répercute sur les camions transporteurs qui ne roulent qu’à moitié remplis.
Le Kraft
Le papier Kraft est plus écolo que son compère le carton. Il n’a pas ce problème de vide puisqu’il s’adapte beaucoup plus à la taille du colis. Il est également moins épais donc a moins de matière, un côté positif qui malheureusement joue sur la solidité de l’emballage. Les professionnels n’utilisent donc pas ou très peu le papier Kraft car le risque de colis endommagé est élevé.
Vous pouvez retrouvez sur le lien ci-dessous l’émission Tout Compte Fait, et leur reportage :
» Les scandales du suremballage des colis » – Des images aberrantes !
Le Plastique
Dans la majorité des cas, le type de plastique utilisé pour l’emballage des produits e-commerce est un plastique PEBD, c’est à dire un plastique basse densité. L’énergie nécessaire à sa fabrication est importante, on l’estime à 1870kg/tonne de CO2 de gaz à effet de serre.
Les aspects négatifs sont nombreux, le premier étant leur composition: le pétrole. De plus, divers traitements chimiques sont opérés pour obtenir la matière finale. Le vrai problème intervient lorsque nous regardons la fin de vie des emballages plastiques. Trois options sont envisageables et voici leur répartition:
– L’incinération (32% des plastiques en France) : en brûlant, tout le CO2 capturé depuis des millions d’années dans le pétrole qui constituait le plastique est relâché dans l’atmosphère. Nous parlons ici de 3384 kg/tonne d’équivalent CO2.
– Enfouissement en décharge (58% des plastiques en France) : il existe un risque que la pochette plastique s’envole d’une décharge à ciel ouvert et termine dans les océans. Dans le meilleur des cas, les plastiques dégradés se retrouvent dans le sous-sol… A moins qu’ils finissent incinéré… Retour dans le cas n°1.
– Recyclage (10% des plastiques en France)
Contrairement aux emballages que nous pouvons mettre dans la poubelle jaune, le plastique PEBD est difficilement recyclable, notamment parce que l’opération coûte très cher. Seuls les PEBD isolés des autres déchets quand ils sont par exemple récoltés dans les usines, peuvent être recyclés. Cet emballage ne sera donc jamais une solution écologique. Parler de plastique recyclable peut nous maintenir dans une illusion dangereuse et nous laisser penser que nous pouvons continuer ces modes de consommation…
L’unique avantage du plastique réside dans sa capacité à s’adapter parfaitement aux courbe du colis. Ainsi la perte en volume d’air est proche de zéro… encore faut-il que l’entreprise ne rajoute pas de papier bulle ou tout autre matière supplémentaire… bref encore une solution loin d’être parfaite.
Le Repack
La solution la plus écologique selon les études. Un emballage réutilisable plusieurs fois (une vingtaine) en matière upcyclée. Une idée géniale qui permet également de limiter le volume d’air dans les colis ! Mais une idée qui comporte quelques limites.
Tout le concept de l’emballage REPACK repose sur la participation du client qui doit lui même renvoyer l’emballage. Un léger frein puisque les clients choisissant ce type d’envoi s’engagent envers des valeurs fortes, mais un frein existant qui peu ruiner les efforts de l’entreprise. En effet, ces emballages sont très énergivores pour leurs premières utilisations et commencent à avoir un impact positif après 3 utilisations. Pourquoi ? Car il est renvoyé en Estonie pour vérification à chaque utilisation ! Si le client ne renvoie pas l’emballage, les retombées écologiques sont lourdes. Cette solution reste la plus adaptée mais a un certain coût, que le client doit être prêt à payer.
Il faut espérer que dans le futur, le concept de Repack puisse se développer afin d’avoir des entrepôts dans chaque pays, limitant ainsi les nombreux transports.
MAJ 1er MAI – Des tests sont en cours avec une vingtaines d’entreprises partenaires françaises. Pendant 9 mois, Repack va nettoyer les emballages en France afin de voir si le concept peut être optimisé sur le plan écologique.