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Le Made in France n’est pas écologique

Nous travaillons cet article depuis un bon moment et nous avions hâte de vous le dévoiler ! Vous êtes nombreux sur les réseaux sociaux à réagir lorsque nous vous présentons nos produits éco-responsables Made in Népal.

L’article qui suit a pour but de vous montrer qu’il existe tous types de marques Made in France, certaines sont exemplaires et inspirantes, d’autres sont trompeuses & mensongères. 

L’écologie dans la mode n’est pas toujours ce que l’on croît. 

Pour répondre à toutes ces questions, nous allons dans un premier temps, faire le point sur le Made in France dans le secteur textile. À la fin de cet article, vous allez découvrir comment une production localisée au Népal peut être plus respectueuse de l’environnement qu’une production Made in France.

Afin de faciliter votre navigation lors de la lecture de l’article, vous pouvez cliquer sur ce sommaire qui vous redirigera directement sur les parties concernées.

SOMMAIRE

Selon une étude du gouvernement, 87% des français pensent faire un geste pour l’environnement lors d’un achat Made in France.

La première idée qui vient à l’esprit des français(es) est que le transport est le facteur polluant numéro 1. Par conséquent, le Made in France est local, et donc, moins polluant. Ce raisonnement semble logique au premier abord, puisque c’est un argument encensé depuis de nombreuses années. 

Ici, nous allons vous dévoiler ce que les marques se cachent bien de nous dire. Surfant sur la vague de cette fausse information, elles vous montrent leur plus doux visage pour vous vendre des produits loin d’être sains pour la planète.

Ici, nous allons vous montrer l’envers du décor du processus de production et de distribution d’un vêtement ou d’un accessoire Made in France.

Aujourd’hui, nous vous expliquons Pourquoi le Made in France dans l’industrie du textile n’est pas toujours écologique !

Le "Made in France"

Le « Made in France » est devenu aujourd’hui un argument de vente écologique incontournable, pouvant induire le consommateur en erreur. En effet, lorsque l’on parle d’un produit Made in France, nous pensons instantanément à une production et une fabrication locales françaises. Fini le transport aérien ou maritime parcourant des milliers de kilomètres, finie la pollution. Malheureusement, ceci est loin d’être la réalité.

D’après Emmanuelle Butaud-Stubbs, Délégué Général de l’Union des Industries Textiles, « Dans le secteur de l’habillement, on ne raisonne pas en terme de valeur ajoutée mais avec des règles complexes de transformation du produit. Pour un vêtement, ce sera la dernière opération de transformation qui déterminera l’origine du produit, c’est-à-dire la confection, et non le pays du tissu ou du fil ». 

Autrement dit, un T-shirt conçu au Bangladesh pourra être étiqueté Made in France si son logo est brodé en France… légal ?

Cette appellation peut donc tromper le consommateur final et être un simple outil marketing. Le Made in France est très vendeur, les chiffres parlent d’eux-mêmes :

Nous retiendrons ici que 87% des français pensent contribuer au respect de l’environnement en achetant un produit fabriqué en France. Cette idée est faussée.

Aujourd’hui, les cultures de matières premières (lin et chanvre) existent en France mais la filière de transformation complète (extraction, filature, tissage,…) n’est pas disponible en France. La matière première finie dans 90% des cas en Chine (pour le lin), un aller/retour de plus de 16 000 km… nous donnons davantage de détails plus loin dans cet article.

¾ des français sont prêts à acheter plus cher car cette étiquette est également gage de qualité pour beaucoup d’entre nous. Une autre idée discutable si seul un logo est brodé ou si la matière première est bon marché.

Dans cet article, nous nous focalisons exclusivement sur la valeur écologique. La fabrication française est, pour nous, importante pour redynamiser l’économie locale, créant des emplois et développant le savoir-faire français. Relocaliser les ateliers de conception textile est une première étape encourageante dans le développement de la filière en France. 

Loin de dénigrer le Made in France, nous souhaitons vous démontrer que l’impact environnemental d’un produit ne doit pas uniquement prendre en compte le transport du produit fini. Tout le processus de production et de distribution doit être évalué et c’est ici que nous pouvons observer des dérives dévastatrices. 

L’industrie du textile en quelques chiffres

L’industrie du textile est la deuxième industrie la plus polluante dans le monde, avant le transport, émettant plus de 1,2 milliard de tonnes de CO2 par an. Voici un schéma résumant le cycle linéaire de cette industrie :

Schéma : Les flux de matières dans le secteur de l’habillement dans le monde – Ellen Mc Arthur 2015 – Traduit par Himalayan Made

Ces données nous démontrent la surproduction de textile mais aussi le gaspillage qui en découle. Avec 53 millions de tonnes de fibres produites pour l’habillement, 12% sont perdues, correspondant aux chutes de tissus et à la liquidation des surstocks. De plus,moins de 1% de ces fibres est recyclé en nouveaux vêtements.

Lors de son utilisation, le vêtement continuera de polluer à travers les lavages, où des microplastiques seront déversés dans les océans, correspondant à 50 milliards de bouteilles plastiques par an. (pour les vêtements conçus avec des fibres issues du pétrole comme le polyester par exemple)

On estime que plus de la moitié des produits de la Fast fashion est éliminée en moins d’un an. Ce système linéaire laisse des opportunités économiques inexploitées, exerce une pression sur les ressources, dégrade l’environnement naturel avec ses écosystèmes, et crée des impacts sociaux négatifs importants à l’échelle locale, régionale et mondiale.

Pour diminuer drastiquement l’empreinte d’un produit textile, il faut donc prendre en compte plusieurs points importants :

  1. L’origine et la culture de la fibre textile 
  2. Le parcours du tissu avant d’être assemblé
  3. Le lieu de production et de distribution par rapport aux étapes précédentes 

1/ L'origine et la culture de la fibre textile

Une fibre textile peut être fabriquée de diverses manières notamment avec des matières synthétiques, des matières naturelles ou même recyclées. 

L’industrie du textile repose principalement sur des ressources non renouvelables, avec 98 millions de tonnes par an correspondant au pétrole nécessaire pour produire des fibres synthétiques, aux engrais pour la culture de coton et aux substances chimiques pour la teinture et le traitement des textiles. Il faut également compter 93 milliards de mètres cubes d’eau pour la production textile mondiale, notamment pour les systèmes d’irrigation des champs de coton.

Les matières synthétiques :

Les fibres synthétiques sont des matières premières très polluantes et pourtant reines sur le marché mondial. Prenons l’exemple du Polyester, représentant 70% des fibres textiles synthétiques : c’est un dérivé du pétrole ! 1.5kg de pétrole sont nécessaires pour fabriquer 1kg de polyester!! En 2015, 40 millions de tonnes de polyester ont été produites, soit 70 millions de barils de pétrole. Ce sont tous ces vêtements en polyester qui seront responsables de la pollution des océans à cause des micro-plastiques rejetés lors des lavages. En plus d’être nocive pour l’environnement, cette matière est dangereuse pour nous, consommateurs, et surtout pour les producteurs manipulant ces éléments chimiques. 

Le coton :

La fibre naturelle la plus répandue dans l’industrie du textile est le coton. Le coton est connu pour son besoin conséquent en pesticides et en eau. Sa culture occupe seulement 2.5% des terres mondiales mais est responsable de 25% des pesticides dans le monde. Il assèche de nombreux lacs, rivières et mers pour son irrigation et son nettoyage. 

La mer d’Aral, un triste exemple…

Ce grand lac salé s’étendait sur 67 300 km3, soit deux fois la Belgique en 1960. Les Soviétiques ont voulu remplacer les steppes désertiques par des champs de blé et de coton. Ils ont alors pompé les fleuves Amou-Daria et Syr-Daria, qui alimentaient la mer d’Aral, pour irriguer les cultures. Tout est aujourd’hui asséché.

Les conséquences sont catastrophiques comme vous pouvez l’imaginer. Les poissons ont disparu à cause des pesticides contenus dans l’eau, ces mêmes pesticides se sont évaporés et se sont propagés lors de tempêtes de sables, contaminant ainsi la population.

Le taux de mortalité infantile est l’un des plus élevés au monde dans cette région, les cancers et les cas d’anémies sont en constante augmentation.

La culture et la transformation de fibre textile sont des étapes clés dans le processus de production d’un vêtement, des méthodes la plupart du temps si polluantes qui méritent d’être repensées pour un avenir plus durable.

Alors que…

Le chanvre est la seule fibre naturelle qui n’a pas besoin de pesticide et de système d’irrigation pour sa culture, en restant 8 fois plus résistant que le coton.

2/ Le parcours du tissu avant d’être assemblé

Une fois la fibre textile cultivée ou fabriquée, elle va parcourir un certain nombre d’étapes de transformation avant d’être assemblée, telles que la filature ou la teinture.

3/ Le lieu de production et de distribution

Le transport est bien évidemment une des causes d’émission de CO2 lors du processus de production du textile. Cependant, ce n’est pas le transport FINAL du produit qui entache gravement l’empreinte carbone mais bien tout le parcours avant sa distribution. La vidéo de Jamy illustre bien le problème actuel de la mondialisation. Elle retrace l’itinéraire d’un jean avant d’arriver dans nos rayons, on vous laisse regarder.

« Lorsque le jean arrive en boutique de prêt-à-porter en France, il aura consommé environ 11 000L d’eau et parcouru 65 000km, soit 1.5 fois le tour de la Terre » … !!!

Inde, Pakistan, Chine, Tunisie, Australie, République démocratique du Congo, Japon, Bangladesh…. Le jean va voyager des dizaines de milliers de kilomètres entre toutes les étapes de production, notamment pour assembler les divers éléments auxquels on ne pense pas tels que les boutons, les fermetures éclair, les boucles, les étiquettes,…

Cela nous démontre les dérives de cette industrie du textile pour un jean et de la mondialisation en général. Imaginez-vous le parcours des T-shirts, des pulls, des chaussures,…. c’est le même combat, matières polluantes, traitements polluants, transports abusifs…. 

Il est triste de réaliser qu’un produit Made in France peut donc subir le même parcours que ce jean, et pourtant le consommateur pensera acheter un produit local. La transparence de la marque est très importante pour cette raison ! En tant que consommateurs, nous devons aller plus loin dans nos recherches, trouver les informations afin de définir si la marque est réellement impliquée aux côtés de l’écologie. Dans la plupart des cas, vous trouverez peu d’information, un mauvais signe… Dans certain cas, vous trouverez des informations mais d’autres seront manquantes comme le lieu de culture de la matière première, lieu de sa transformation… Toutes les marques Made in France sont différentes, certaines sont exemplaires et d’autres noient le poisson. 

Nous allons vous présenter 3 cas de productions différentes :

  • Le Made in France que l’on pourrait définir comme Greenwashing
  • Le Made in France que l’on pourrait définir comme Avancé ( Greenwashing également? )
  • Le Made in Népal que nous avons décidé de choisir

Les différents schémas de production

1/Le Made in France: Greenwashing

Ce n’est pas une blague… non non on vous jure !

« Tu as vu mon nouveau jean Made in France ! Oui j’ai mis le prix mais ça vaut le coup… je fais un geste pour la planète et je dynamise la filière locale ! »

Cette triste réalité est dominante dans l’industrie textile de nos jours. L’utilisation du terme Made in France n’est pas contrôlée et les gens trichent. Pour pouvoir inscrire la nomination Made in France, il faut au minimum 45% de sa valeur ajoutée produite en France. D’après l‘article 38 de la commission européenne établissant le code des douanes communautaires, certaines transformations d’un produit ne sont pas suffisantes pour appliquer l’origine France, notamment l’apposition « d’étiquettes ou d’autres signes distinctifs ». Ce n’est donc pas légal d’afficher Made in France si seul un logo est brodé.

Cependant, certaines marques n’hésitent pas à mentir tandis que d’autres contournent cette loi en perturbant le consommateur et en inscrivant des termes comme « conception française », « création française », « maison française », « artisanat local »…

Ce produit dynamise très partiellement la filière locale avec une seule étape de broderie… La marque pourrait au minima assembler en France, mais elle préfère juste broder un logo afin de tromper le consommateur. De plus, coté écologie, cela dépasse la limite du compréhensible, ce « va et vient » de matières autour du globe pour économiser quelques centimes sur le produit final.

La mention Origine France Garantie est un label fiable, garantissant des contrôles sur les produits et attestant que la marque se positionne comme notre exemple suivant: Le Made in France avancé.

2/ Le Made in France: Avancé

La marque dynamise réellement la filière française, mais côté écologie ça donne quoi ?

Toute la conception du produit est réalisée en France ou en Europe en limitant au maximum le transport des matières pour leur transformation.

Au niveau écologie, malgré ce que nous pourrions imaginer, ce n’est pas tout rose. Il faut savoir que le coton ne pousse pas en France et est très rare en Europe (moins de 1% de la production mondiale). Dans notre exemple, la matière première provient de Tanzanie mais elle pourrait venir d’Inde ou des Etats-unis… La filature se fera en Grèce puis le fil sera importé en France pour les autres étapes de production. 

La matière de base n’est donc pas écologique, son transport, avant le produit final, sera de 5200+2600+1000+1000 = 9 800 km répartit entre avion & transport routier.

Il est très rare de trouver des entreprises françaises faisant du 100% Made in France. Tout simplement car la France ne peut pas cultiver toutes les matières premières comme le coton (1er champ expérimental dans le Gers l’année dernière) alors que des filières de transformation de coton existent en France. Inversement, quand la France peut cultiver la matière comme le chanvre ou le lin, les usines de transformation ne sont pas présentes localement et la matière doit être exportée puis rapatriée (doublement néfaste).

Les cultures de coton européennes sont rares mais existent en petites quantités (Grèce..).Si la marque vous indique l’origine de sa matière première,c’est déjà une belle preuve de transparence. Méfiance, un coton grecque peut très bien être envoyé en Chine pour être transformé, il faut bien suivre toutes les étapes !

Les usines textiles se sont fortement délocalisées dans les années 1970, entraînant avec elles le savoir-faire et les techniques industrielles. La relocalisation commence à se faire ressentir, très encourageant pour la filière mais le chemin est encore long…

3/ Le Made in Népal: ou plutôt le All local

Nous partons d’un constat simple: ne pas faire voyager notre matière inutilement.

Focus sur Himalayan Made

Notre chemin de pensée est simple:

1/ Le domaine textile utilise des matières néfastes, nous décidons d’utiliser la fibre naturelle la plus écologique au monde : le chanvre

2/ Afin d’éviter le transport de matières inutiles, nous nous sommes demandés dans quel pays le chanvre était à la fois cultivé et transformé: Le Népal

3/ Nous avons recherché un atelier issu du commerce équitable au Népal, domicilié à Katmandou nord.

4/ Nous avons trouvé un partenaire local (10 km de l’atelier – Katmandou sud) pour la teinture naturelle de notre chanvre.

5/ Pour les éléments introuvables au Népal, nous sommes allés les chercher en Inde à moins de 500km.  

Un exemple vaut mieux qu’un long discours:  Si nous réalisions du Made in France avec du chanvre provenant du Népal. Le tissu de chanvre serait envoyé en France pour concevoir les sacs (7000 km). Puis imaginons que nous ayons des revendeurs situés en Chine, nous devrions refaire plus de 8000 km dans l’autre sens. Produire directement au Népal permet d’éviter ce transport de matières premières et d’envoyer directement notre produit en Chine, soit 700 km.

Encore une fois, le transport du produit fini n’est pas prédominant dans les émissions de CO2. D’après une célèbre étude de l’université anglaise de Cranfield, la rose importée du Kenya a un bilan carbone au moins six fois meilleur que son homologue cultivée sous serre en Hollande…Un autre exemple, cité par l’Ademe, des fraises « produites localement sous serres chauffées, pourront être plus génératrices d’émissions de gaz à effet de serre que si elles sont produites en plein air, plus au « sud » et importées par des modes de transport efficaces ».

" Oui mais le chanvre pousse en France ! "

C’est exact, le chanvre pousse très bien en France et nous sommes même les premiers producteurs européens ! Cependant, la plante est cultivée pour d’autres domaines: l’alimentaire (graine, huile), le bâtiment (isolation, béton) , le paillage et les feuilles de tabac à rouler. Il n’existe aujourd’hui aucune filature en France, seul des prototypes sont en cours d’expérimentation. Nous sommes très attentifs à la recherche & développement de cette filière textile et serons les premiers à défendre ces innovations. 

Au Népal, de la culture à la couture du chanvre, les étapes se font manuellement, grâce à des techniques ancestrales. Ainsi, nous faisons une grande économie d’énergie. Exceptée la machine à coudre, aucune électricité n’est nécessaire dans le processus de production ! De plus, le chanvre est la fibre naturelle la plus écologique au monde, il se cultive sans pesticide et sans système d’irrigation ! En plus d’être sain pour le sol, il peut absorber 15 tonnes de CO2 pour un hectare planté, 5 fois plus qu’un hectare de forêt… Que demander de plus !?

Nos teintures sont 100% naturelles, à base de végétaux tels que l’indigo, le curcuma, l’acacia à cachou et le myrobolan. L’atelier est situé dans la même ville que l’atelier de confection, à Katmandou. Les procédés sont plus complexes que les procédés chimiques mais incontestablement plus écologiques. Les ateliers se parfument d’une odeur de confiture et les couleurs rappellent la nature, la terre. Le seul inconvénient de cette technique est la légère différence de teinte qui peut apparaître d’une fournée à l’autre, suivant la couleur du chanvre brut et la concentration des végétaux. C’est un inconvénient pour notre société standardisée mais un avantage pour des produits uniques écologiques.

Optimiser le produit pour diminuer son empreinte.

– À gauche, un saris népalais qui sera la partie intérieure d’un sac à dos

– Au centre, une couche de sac de riz pour améliorer la durabilité

– À droite, notre chanvre visible à l’extérieur du sac à dos

Chaque élément d’un produit est important, c’est pourquoi nous sommes allés plus loin dans la sélection de nos composants pour notre nouvelle collection. 

Devenir indépendants du coton présent dans la doublure de nos produits était l’objectif que nous nous étions fixé. Nous souhaitions remplacer cette matière polluante par une matière durable, et c’est chose faite grâce au upcycling!
 
Désormais, nous collectons des saris népalais (tenues traditionnelles népalaises) et des sacs de riz usagés pour les revaloriser sans les transformer. Ces matières destinées à être jetées ou brûlées, sont encore tout à fait utilisables afin de créer un cycle de vie vertueux ! 
 
C’est donc une solution efficace face au cycle linéaire de l’industrie du textile, une solution qui devrait être appliquée intelligemment à plus grande échelle. 

Le commerce équitable devrait être une norme et non une exception !

Équipe Himalayan Made au Nepal

En plus d’offrir de bonnes conditions de travail, notre partenaire Local Women’s Handicraft (ONG depuis 2016 – Empowerment Collective), une organisation gérée par des femmes, se bat quotidiennement afin d’aider un maximum de personnes au Népal. Des femmes défavorisées, des villages inondés, des populations très pauvres,…  beaucoup de causes qui leurs sont chères et le sont pour nous aussi. 

A travers notre entreprise, nous souhaitons apporter notre soutien grâce à divers moyens: des mouvements solidaires comme le #ACT FOR ETHICS , des soldes éthiques, des collectes de dons (4 250 euros de dons redistribués entre le 1er mai et le 11 août) .

Trouver des solutions alternatives

Il ne faut pas se limiter aux produits.

Nous pensons que la mode éthique doit être une conscience et non une tendance. 

Ainsi, nous réfléchissons différemment pour apporter des solutions alternatives à nos produits mais également à nos services. Nous avons créé notre propre emballage colis 100% vert et local, pour faire face à la pollution inimaginable des emballages dans le monde (suremballages, cartons, plastiques…). 
 
Cette vidéo vous explique comment nous faisons, encore une fois, grâce au upcycling.

Il faut constamment s’améliorer !

Les accessoires que nous rajoutons sur nos sacs (boucles, logo, fermeture éclair et lanières) proviennent du pays voisin du Népal, l’Inde. Tout simplement car nous ne pouvons pas toujours les trouver localement (pas d’usine de fabrication) et la qualité peut être meilleure (pour les fermetures éclairs). Nous recherchons des solutions pour remplacer ces éléments par des matières locales. Par exemple, pour les lanières qui servent à régler la taille des bretelles, nous aimerions les faire en chanvre. Cependant, le chanvre est une matière plus robuste donc plus épaisse que le coton, empêchant la lanière de bien coulisser. Nous cherchons actuellement une solution.

Le transport de notre produit final est maintenant l’étape que nous souhaitons rendre plus responsable. Un acheminement en train par la route de la soie ( Chine – France) est en cours de réflexion. Cependant, le Népal n’a pas d’infrastructures ferroviaires ou maritimes, donc l’avion sera inévitable pour aller en Chine. 

Et les marques qui se démarquent ?

(Nous ne citerons aucune marque, bonne ou mauvaise, dans cet article)

Vous l’aurez compris, pour réaliser des produits réellement écolos, il faut trouver des matières locales, des matières qui ne voyagent pas. C’est là que le problème se corse, le coton ne pousse pas en France, le chanvre et le lin ne sont pas transformés en France… il faut donc se tourner vers des fibres recyclées, upcyclées ou animales (à savoir, seul 10% de la laine mérinos française est transformée en France). 

La filière du recyclage est un domaine très intéressant dans le secteur textile. En effet, il est possible de recycler bon nombre de fibres synthétiques, végétales ou animales et de les transformer localement afin de réaliser des produits dans l’hexagone. Cependant, certaines limites existent car il est impossible de fabriquer un vêtement en fibres de coton 100% recyclées (la fibre est trop endommagée). Il y a toujours une partie de coton bio (qui a voyagé), ou de polyester recyclé (du plastique en d’autres termes) pour arriver à réaliser un t-shirt agréable et durable. Le recyclage permet donc de limiter l’utilisation de matières nouvelles mais ne remplace pas à 100% ces autres composants non écologiques. 

Il faut savoir que le polyester recyclé est au centre de bon nombre de débats concernant les micro-plastiques et la pollution des océans. Cette fibre plastique est présente dans presque tous nos vêtements, regardez les étiquettes de vos habits, nous portons littéralement du plastique. En 2015, la production de fibres synthétiques dans le textile s’élève à 63% de la production totale de fibres, le coton en représente 26% …  À chaque machine, ces micro-fibres terminent dans l’eau et se retrouvent dans l’océan. Invisibles à l’oeil nu, elles représentent un danger évident pour la faune et la flore. Pour limiter cette propagation, il faut se munir de filtres à micro-plastiques. Bonne nouvelle, une loi anti-gaspillage a été votée début 2020, obligeant les constructeurs de machine à laver d’intégrer ces filtres à leurs produits neufs (espérons qu’elle sera bien appliquée).

Si l’on passe du côté du upcycling, cela devient réellement intéressant ! On vous le rappelle, ce terme désigne une technique visant à revaloriser sans transformer (à la différence du recyclage) une matière déjà présente sur le marché. On peut donc upcycler des vieux vêtements, comme un jean, récupérer les parties encore utilisables et créer un nouvel objet comme un sac à main. C’est un processus 100% créatif qui permet de récolter en France une matière déjà créée (écolo), de la transformer en France et de la vendre en France. Ce procédé est très utilisé par les créateurs/rices ! Des produits 100% uniques, réalisés en quantité limitée… et c’est là que le problème du upcycling intervient. Il est difficile pour une grande marque de réaliser des produits upcyclés puisqu’elle réalise des vêtements standardisés dans le but de vendre en masse, or, le upcycling est aux antipodes de la standardisation. 

Des marques se démarquent, investissent dans ces fibres recyclées ou upcyclées afin d’innover et de proposer des produits à faible empreinte. Nous les encourageons et sommes de leurs côtés, nous menons tous le même combat. Nous essayons d’améliorer le futur pour que l’Homme apprenne à vivre en harmonie avec son environnement et cesse de puiser dans des ressources à crédit.

Le produit textile parfait ne semble pas encore exister mais des alternatives réduisant son impact OUI …

Les solutions éco-responsables.

Des solutions existent aujourd’hui afin de réduire drastiquement l’empreinte carbone de cette industrie du textile. Il est grand temps de changer notre manière de produire et de consommer !

Conclusion

A travers cet article,  nous souhaitions vous informer et vous montrer l’importance de toutes les étapes de production et de distribution d’un produit textile pour calculer son impact environnemental. L’industrie du textile doit repenser ces manières de production pour un avenir plus serein. Produire moins mais mieux va de pair avec consommer moins mais mieux. 

Aujourd’hui, le « Made in France » n’est pas forcément écologique et il n’est pas obligatoirement éthique. Certains labels existent afin d’assurer une production faite en partie en France: Origine France Garantie, Entreprise du Patrimoine Vivant, Indication Géographique, France Terre Textile. Mais beaucoup d’enseignes utilisent le « Made in France » comme outil marketing, dans le seul but de vendre plus. La transparence est donc essentielle afin d’être bien informé sur la traçabilité du produit que nous achetons.

Une marque réalisant des produits Made in China / Bangladesh / Népal…. peut être, selon les cas, plus responsable qu’une marque Made in France. Il faut que le consommateur demande de la transparence, se renseigne et analyse le parcours du produit. Nous encourageons toutes les entreprises à être transparentes, même si leurs procédés ne sont pas encore parfaits. Une entreprise qui vous montre tout et qui s’engage à s’améliorer en se fixant des objectifs est plus fiable qu’une entreprise qui ne vous montre que la face visible de l’iceberg.

La filière des fibres recyclées est la filière la plus développée concernant la production Made in France. Certaines marques arrivent à dépasser les 90% en terme de production sur l’hexagone et nous les félicitons. 

Nous sommes une jeune marque, certes loin d’être parfaite, qui continue d’évoluer afin de diminuer notre impact environnemental, c’est notre engagement quotidien.

Ensemble, nous pouvons changer le visage de la mode !

Solvant: dans les teintures et dans la production de fibres à base de cellulose (pour extraire et traiter la cellulose).

Agents de surface : peuvent agir comme détergents, agents mouillants (permettant une absorption plus facile dans le matériau), émulsifiants, agents moussants, dispersants, adoucissants, et agents anti-boulochages et anti-statiques.

Les plastifiants : utilisés pour ramollir les plastiques pour la sérigraphie des dessins et l’enduction des tissus. Un groupe commun de plastifiants est celui des phtalates, qui sont utilisés en grande quantité dans l’impression. Plusieurs phtalates ont des propriétés dangereuses, notamment en ce qui concerne le système hormonal et la santé reproductive. Comme ils ne sont pas chimiquement liés au PVC utilisé pour l’impression d’images, ils peuvent s’échapper lorsqu’ils sont portés ou lavés. C’est pourquoi la législation européenne interdit l’utilisation de certains phtalates.

Retardateurs de flamme : utilisés pour rendre un produit moins inflammable. Selon les réglementations nationales, des retardateurs de flamme peuvent être exigés dans certains produits. Il s’agit par exemple des vêtements de protection, des rideaux et des tissus utilisés dans l’ameublement. Il a été démontré que certains retardateurs de flamme actuellement utilisés, en particulier les versions halogénées, possèdent des propriétés dangereuses. 

Répulsifs contre l’eau et les taches : La déperlance est souvent une propriété recherchée, notamment pour les textiles destinés à être utilisés à l’extérieur. Une façon populaire d’y parvenir consiste à imprégner le tissu de composés fluorés ou perfluorés. Certaines de ces substances sont persistantes dans l’environnement et ont la capacité de se bioaccumuler.

Biocides: utilisés pour empêcher les organismes vivants de se développer sur les vêtements pendant le stockage ou le transport, et pour conférer des propriétés anti-odeurs à des produits tels que les vêtements de sport. Ils sont conçus afin d’être dangereux pour les organismes cibles, mais il peuvent égalent avoir des répercussions sur la santé des êtres humains. La possibilité que les bactéries peuvent développer une résistance aux substances antibactériennes libérées devient une grande préoccupation car cela pourrait déclencher le développement d’une résistance aux antibiotiques.

 

Commentaires (8)

  1. Vous répondez « Aujourd’hui, le « Made in France » n’est pas forcément écologique et il n’est pas obligatoirement éthique », personne n’a dit cela… Alors ce n’est pas parce que vous faites de l’ancrage local au Népal que ça compense votre impact carbone…et se comparer aux pires pollueurs disant que vous ne faites « QUE » 7000km d’acheminement jusqu’au lieu de vente en France c’est un peu triste…(Les hypothétiques revendeurs en Chine dont vous parlez ne sont pas représentée sur le schéma, les avez vous ou non ? Sinon, l’argument d’économie de km n’est pas recevable). Faire la leçon au consommateur, en le prenant pour un idiot qui n’a pas compris le Made in France n’est pas judicieux à mon sens…vos clients et prospects sont probablement déjà sensibilisés donc informés, vous êtes plus vertueux que ceux qui délocalisent, mais assumez votre choix stratégique. Vous faites de l’équitable, faites votre mea culpa sur les aspects environnementaux, personne n’est parfait. Cet article a sa place pour alimenter votre reporting RSE à la rigueur, avec vos solutions de compensation carbone chiffrées en toute transparence. vous citez le chanvre « il peut absorber 15 tonnes de CO2 pour un hectare planté, 5 fois plus qu’un hectare de forêt… Que demander de plus !? » Et bien vos chiffres par exemple ! plutôt que toutes les stats de l’industrie du textile…et la délation des autres…peut mieux faire !

    1. Bonjour FG,

      Cet article a pour but d’éclairer sur la situation du textile dans le monde et en France. Quand on sonde les français et qu’on leur demande si pour eux un article Made in France est « écologique », la réponse est systématiquement positive. Nous sommes là pour dire que ce n’est pas si simple et qu’un lieu de production local ne garanti pas des matières locales.

      Nous n’avons pas de revendeur en Chine mais plusieurs en Belgique, Pays-bas, Martinique, Canaries, Australie… et nous ne sommes qu’une minuscule entreprise.

      Nous ne donnons de leçons à personne, nous informons avec les ressources donc nous disposons. Nous essayons d’expliquer notre raisonnement et en quoi nous le trouvons plus écologiquement intéressant. C’est un débat ouvert et nous sommes/serions ravis d’échanger autour de cette idée, mieux vaut unir nos connaissances et s’améliorer que de s’affronter et d’être contre productif.

      Bonne soirée,
      Joséphine & Lucas.

  2. Ok, j’ai lu « a pour but de vous montrer qu’il existe tous types de marques Made in France » en réponse à des propositions de MIF sur les réseaux sociaux,..je maintiens donc qu’il vaut mieux assumer un choix et l’expliquer, il ne faut pas justifier votre raisonnement ou projet équitable, s’il est louable, en critiquant celui d’autrui, chacun fait ce qu’il peut, et personne n’est neutre en carbone (mention probablement bientôt interdite par ailleurs)… Ravie de voir que vous êtes dans une démarché d’amélioration, plus de chiffres et d’infos sur vous, moins de dénigrement du made in France pour briller la prochaine fois 😉 En effet, c’est contre-productif d’attaquer une filière qui ne pourra vous répondre, pour vendre votre produit, concentrez vous sur l’éloge de votre projet et la neutralité dans l’information, les produits made in France existent, faites en des partenaires !
    Bonne continuation

    1. Bonjour FG et merci pour la réponse,

      L’article est là pour aller un peu plus loin que la plupart des données que l’on trouve sur internet. C’est un gros travail de recherche et d’analyse que nous avions envie de partager car c’est cette transparence que nous souhaitons apporter. Nous avons voulu faire court… et puis il y a beaucoup de choses à dire… et c’est vrai que certaines personne nous qualifient de « donneurs de leçons ». Ce n’est pourtant pas le but recherché mais il y a des sujets plus sensibles que d’autres et des tons plus ou moins réceptifs. Nous ne critiquons personne, c’est pour cela que nous ne citons personne dans cet article, que ce soit négativement ou positivement. Par contre nous avons le devoir de montrer que tout n’est pas si simple car nous détestons être trompés par manque d’information.

      Nous ce que l’on veut c’est:

      – De véritables informations
      – De véritables analyses
      – De véritables changements positifs de la société à l’égard de l’écologie et du social.

      On ne veut pas être dans l’image mais dans la preuve. On veut être unis et pas solitaires 🙂

      Merci encore pour cet échange et bonne continuation également,
      Joséphine & Lucas.

    1. Bonjour,

      Nous avons pris un exemple avec la Chine pour montrer que lorsqu’une entreprise vend à l’international (à la Chine par exemple), le lieu de production doit être pensé pour être le plus logique possible. Pour Himalayan Made, la majeure partie des matières premières se trouvent au Népal et peuvent se transformer dans le même pays (ce qui est rare): culture de chanvre, filature, teinture naturelle, tissage, matières upcyclées, assemblage, couture. Nous pouvons donc exporter nos produits directement dans les pays partenaires, sans passer par des pays intermédiaires. Nous évitons aussi tout transport de matières premières inutiles.

      Si vous avez d’autres questions, nous restons disponibles 🙂

      Bonne journée,

      Joséphine d’Himalayan Made

  3. bonjour,
    j’ai fait plusieurs sites d’achats de vêtements made in france et on en trouve pas mal qui produise leur propre tissus, à base de lin ou de chanvre, ou de laine mérinos tissée en france par des entreprises françaises. Je ne dénigre pas vos produits qui sont probablement bio et éthiques, mais vous dites dans votre article que ça n’existe pas en France, c’est faux. si besoin je peux vous donner des noms de marques.
    je suis d’accord avec la personne qui a commenté, vous ne devriez pas venter vos mérites au détriments des autres, ça peut se retourner contre vous.

    1. Bonjour,

      Merci pour votre commentaire. Nous ne disons pas qu’une fabrication française n’existe pas, nous disons qu’avoir un processus de production entièrement français est très rare voire n’existe pas. Le lin peut être cultivé et tissé en France mais l’étape de la filature se fait majoritairement en Chine, autrement elle se fait dans un pays européen. Pour le chanvre, les cultures destinées au textile proviennent également de Chine ou de pays d’Europe de l’Est. C’est au stade de prototype en France, Lucas ayant été un des 55 premiers à avoir un jean en chanvre français (avec une étape tout de même en Pologne).
      A travers cet article, nous avons voulu informer les français et françaises qu’il ne faut pas s’arrêter à l’étiquette « Made in France » pour affirmer qu’un produit MIF est écolo. Il faut bien regarder l’ensemble du processus de production, de la culture à la couture en passant par les traitements de la matière première, sa transformation, sa teinture, tous les accessoires apposés sur l’article (bouton, boucles, fermeture,…)… la liste est longue. Le transport de toutes ces matières est également à prendre en compte.

      Il existe des marques plus responsables, faisant du Made in France « propre » mais nous les comptons sur les doigts de la main. Nous mettons dans l’article également que notre solution « n’est pas parfaite » mais c’est celle qui nous semble la plus éco-responsable au jour d’aujourd’hui: Produire là où nous trouvons les matières premières. Nous restons ouverts à tout échange 🙂

      Bonne fin de journée,

      Joséphine

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Himalayan Made traverse une période difficile, nous sommes en deuil suite à la disparition de Lucas… (plus d’infos sur insta/facebook).
Les commandes sont toujours possibles mais les délais de livraison peuvent être allongés.

Merci pour votre compréhension ❤️

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